Hippolyte et Aricie contre Phèdre

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Première tragédie lyrique de Rameau, Hippolyte et Aricie est créée en 1733 à l’Académie royale de musique. Sa première représentation a cependant été donnée en privée chez Alexandre Le Riche de La Pouplinière, protecteur et mécène du compositeur.

Ivan Alexandre explique que « c’est ici que le siècle des Lumières renonce au Grand Siècle. “Des airs de violon, des chœurs et des fêtes : et jamais des scènes, et jamais des poèmes“, lancera bientôt l’acerbe Charles Collé à Rameau. Le drame a pris fin, place à la musique : ainsi semble résonner le dernier acte. »

Le livret, tiré de Phèdre de Racine, est composé d’un prologue et de cinq actes.

La jeune princesse Aricie, sur le point de devenir prêtresse, est dissuadée par Hippolyte qui lui révèle son amour. Phèdre, également amoureuse d’Hippolyte, souhaite séparer les jeunes amants. Désespérée, elle tente de se suicider. Thésée, assistant à cette scène, soupçonne alors son fils, Hippolyte, d’avoir essayé de séduire Phèdre.

L’extrait « Ritournelle » choisis dans la Symphonie imaginaire est un fugato. Proche de la fugue comme on peut la trouver chez Bach, ce style de contrepoint exploite un thème, joué en entrées décalées et transposées par chaque pupitre. Contrairement à la fugue, l’écriture est moins stricte. Ici, le thème semble éviter les temps forts ce qui lui donne une impression d’instabilité.

Retrouvez deux fois par semaine un zoom sur une œuvre au programme de la Symphonie imaginaire qui sera jouée à l’Auditorium Olivier Messiaen (Grenoble) le 16 mars sous la direction de Marc Minkowski.

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