Les Fêtes d’Hébé et les arts

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Opéra-ballet sur un livret de De Montdorge, Les Fêtes d’Hébé est créé à l’Opéra de Paris en 1737. Comme la plupart des opéra-ballets, chaque acte (nommé entrée) possède son propre thème et son histoire.
Hébé, déesse de la jeunesse, arrive sur terre lors d’une fête où « les Talents qu’on chérit sur la scène lyrique » vont être célébrés. Les trois entrées de l’opéra-ballet représentent donc un art : « La Poésie », « La Musique » et « La Danse ».

– L’ « air tendre » de la Symphonie imaginaire prend place dans la seconde entrée, « La Musique ».
Dans un temple, Iphise, fille du prince de Sparte est promise à Tyrtaeus, musicien et guerrier. L’Oracle annonce à Iphise qu’elle doit marier le héro vainqueur des Messéniens.
L’air est écrit pour cordes et flûte, instrument qui symbolise l’Oracle, être irréel, qui s’adresse à Iphise. Le thème est lent et gracieux.

– Second extrait de cet opéra-ballet présent dans la Symphonie imaginaire : « Musette et tambourin en rondeau », tirés de la 3e entrée, « La Danse ».
Dans un hameau, une fête a lieu en l’honneur d’Églé, danseuse virtuose. Terpsichore, muse de la danse, promet de lui trouver un mari. Mercure, déguisé en berger est ébloui par le talent de la jeune danseuse.
La musette en rondeau est une danse de Terpsichore. Là encore le style est précieux et doux. Un bourdon dans les cordes graves donne un sentiment de grande stabilité.
Le tambourin en rondeau suit la musette, Terpsichore accueille Églé à la cour, le tambour symbolise son nouveau statut de nymphe. Le tambourin est une danse traditionnelle provençale à deux temps assez vive. Le bourdon de la musette est toujours présent mais, appuyant tous les temps de la danse, donne cette fois-ci une impression bien plus populaire et festive.

Rameau réutilise deux compositions de ses livres pour clavecin, la musette en rameau du 1er livre et le tambourin de son second livre. Il les réorchestre pour cet opéra-ballet

Retrouvez deux fois par semaine un zoom sur une œuvre au programme de la Symphonie imaginaire qui sera jouée à l’Auditorium Olivier Messiaen (Grenoble) le 16 mars sous la direction de Marc Minkowski.

© Grégory Lejeune

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